LA PERIODE 1951-1955
LA PROGRAMMATION DE CETTE EPOQUE.
CE QU'IL FAUT RETENIR.
1951
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LA PROGRAMMATION.
DATE |
FILM |
REALISATEURS |
ANNEE |
PAYS |
DIVERS |
19/01/51 |
LA KERMESSE HEROIQUE |
J.FEYDER |
1936 |
FRA |
Louis Jouvet, Françoise Rosay |
9/02/51 |
CHARLOT A LA BANQUE LE POINT DU JOUR |
C.CHAPLIN Louis DAQUIN |
1949 |
FRA |
Jean Desailly, Michel Piccoli |
21/02/51 |
TERRE D ESPAGNE |
Joris IVENS |
1937 |
FRA |
Manuel Azañ José Díaz |
7/3/51 |
JOUR DE COLERE |
Karl DREYER |
1942 |
DAN |
Thorkild Roose, Lisbeth Movin |
8/5/51 |
ARSENIC ET VIEILLE DENTELLE |
Franck CAPRA |
1944 |
USA |
Cary Grant |
29/05/51 |
CHARLOT A LA PLAGE LA BETE HUMAINE |
RENOIR |
1938 |
FRA |
Jean Gabin, Simone Simon |
6/11/51 |
ECLOSION DES OISEAUX LES DISPARUS DE ST AGIL |
PULCHASKI CHRISTIAN JACQUE |
1938 |
FRA |
Documentaire Eric Von Sroheim, Michel Simon, Mouloudji |
26/11/51 |
MALEC FORGERON FALBALAS |
Jacques BECKER |
1944 |
FRA |
Documentaire Raymond Rouleau, Micheline Presles |
11/12/51
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LE VAMPIRE L'ASSASSINAT DU PERE NOEL |
Jean PAINLEVE CHRISTIAN-JAQUE |
1945 1941 |
FRA FRA |
Documentaire Harry Baur et Renée Faure |
Jacques Léon Louis Frédérix dit Jacques Feyder, est un réalisateur, scénariste, acteur, producteur de cinéma et monteur d'origine belge naturalisé français, né le 21 juillet 1885 à Ixelles (Belgique), décédé le 24 mai 1948 à Prangins (Suisse).
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Biographie
Jacques Feyder débute au théâtre en 1908 et est figurant dans plusieurs films avant de devenir l'assistant de Gaston Ravel de 1912 à 1915. Il tourne en Afrique son premier grand film, L'Atlantide en 1921, dans des décors naturels pendant huit mois. Cette œuvre révèle sa maîtrise de la peinture des grands espaces, maîtrise que l'on retrouve dans un autre chef-d'œuvre, Visages d'enfants (tourné en 1923, sorti en 1925), tourné en grande partie en décors naturels dans le Haut-Valais. La critique de l'époque a bien souligné cette authenticité de cadre. Pour l’Atlantide, déjà, Feyder n’avait-il pas refusé de tourner ses extérieurs en France où les paysages désertiques de Fontainebleau auraient pu faire l’affaire ! Feyder a tenu à partir pour le Sahara, sur les lieux mêmes décrits par Pierre Benoît pour tourner ses extérieurs. Parti pris pratiquement inouï pour l’époque ou la location shooting n’est pas encore de mise. Pour Visages d’enfants, pas question non plus de tricher. Feyder tout naturellement emmène sa troupe dans le Haut Valais, où sont tournés tous les extérieurs pendant le printemps et l'été de 1923.
D’authentiques paysans, dont beaucoup n’ont jamais vu une caméra, ni même assisté à une projection de film, composent la figuration, donnant un saisissant relief à des scènes telles que le cortège funèbre et la séquence des noces. Ces scènes d’ailleurs sont tournées dans le village de Grimentz, où Feyder et Françoise Rosay reviendront près de 20 ans plus tard pour la réalisation d’Une femme disparaît. Seuls les intérieurs du chalet et la chapelle, enterrés sous l'avalanche, tout comme certains raccords, seront tournés en studio à Paris. Si l’exemple des films suédois a été bien compris par Feyder lors du tournage de Visages d’enfants, l’influence de Gance et même de D. W. Griffith sont tout aussi sensibles.
En 1928, Feyder part pour Hollywood où il sera sous contrat avec la MGM jusqu'en 1933. Il réalise entre autres deux films avec la star Ramon Novarro, "Daybreak" et "Son of India", où l'on reconnaît sa recherche de lumière et son sens de la poésie.
Le Prix international de la mise en scène lui est décerné en 1936 à la Mostra de Venise pour La Kermesse héroïque.
Il est naturalisé français en 1928.
Il épouse l'actrice Françoise Rosay, qu'il fait tourner dans ses principaux films : La Kermesse héroïque, Le Grand Jeu... Deux de leurs enfants sont réalisateurs : Paul Feyder et Bernard Farrel. Le troisième, Marc Fréderix, est décorateur.
Un lycée porte aujourd’hui le nom de Jacques-Feyder à Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis).
Filmographie
Réalisateur
Long métrage
- 1921 : L'Atlantide
- 1922 : Crainquebille
- 1923 : Das Bildnis
- 1925 : Visages d'enfants
- 1926 : Gribiche
- 1926 : Carmen
- 1928 : Thérèse Raquin
- 1929 : Les Nouveaux messieurs
- 1929 : Le Baiser (The Kiss)
- 1930 : Le Spectre vert
- 1930 : Si l'empereur savait ça
- 1930 : Olympia
- 1931 : Anna Christie (version allemande de Anna Christie, film américain de Clarence Brown, sorti en 1930)
- 1931 : Daybreak
- 1931 : Le Fils du radjah, Son of India
- 1934 : Le Grand Jeu
- 1935 : Pension Mimosas
- 1935 : Die Klugen Frauen
- 1935 : La Kermesse héroïque
- 1937 : Le Chevalier sans armure (Knight Without Armour)
- 1938 : Les Gens du voyage (Fahrendes Volk)
- 1939 : La Piste du nord
- 1942 : Une femme disparaît
Jean Renoir est un réalisateur et scénariste français, né à Paris le 15 septembre 1894, mort à Beverly Hills (Californie, États-Unis) le 12 février 1979.
Deuxième fils1 du peintre Auguste Renoir, ses films ont profondément marqué les mutations du cinéma français entre 1930 et 1950, avant d'ouvrir la porte à la Nouvelle Vague du cinéma français.
Les débuts
Jean Renoir naît en 1894 dans le quartier de Montmartre, « la maison était le pavillon 6 du 13 de la rue Girardon »2, en face du « Château des brouillards3 ». Sa mère est Aline Charigot, ancien modèle de son père, qu'Auguste Renoir a épousée en 1890.
Jean Renoir est baptisé en 1896 à l'église Saint-Pierre de Montmartre, à Paris. Sa marraine est Jeanne Baudot et son parrain Georges Durand-Ruel4.
Après des études médiocres, il s'engage dans l'armée en 1912, et rejoint le corps des dragons. En 1914, quand commence la Première Guerre mondiale, il est maréchal des logis au 3e escadron du 1er régiment de dragons sous les ordres du capitaine Louis Bossut, modèle possible du capitaine de Boëldieu de La Grande Illusion.
En avril 1915, Renoir a le col du fémur fracturé par une balle, lors d'un combat à Gérardmer dans les Vosges, blessure qui le fera boiter toute sa vie. Il évite de justesse l'amputation grâce à la présence fortuite du professeur Laroyenne de Lyon, alors infirmier sous les drapeaux, qui s'oppose à cette intervention chirurgicale. En juin 1915, hospitalisé à Besançon, il apprend la mort de sa mère à l'hôpital de Nice. Convalescent à Paris, aux côtés de son père, Jean passe sa vie dans les cinémas, voyant jusqu'à vingt-cinq films par semaine, dont Les Mystères de New York et les films de Charlie Chaplin. En 1916, il retourne au front et sert dans l'aviation, où sa mauvaise jambe ne le gêne pas. Il est affecté dans une escadrille de reconnaissance, et y apprend la photographie5.
En 1920, il s'installe comme céramiste à Cagnes6 et épouse l'un des modèles de son père, Andrée Heuschling, « d'une beauté insolite ». Jean, qui veut faire d'elle une vedette de cinéma, écrit un petit sujet, Catherine, qu'il finance lui-même et fait réaliser par Albert Dieudonné. Andrée Heuschling devient Catherine Hessling. Le film achevé est une déception pour Renoir, mais, dit-il, « le démon de la mise en scène était en moi. » La découverte, en 1924, du film d'Erich von Stroheim, Folies de femmes (Foolish Wives), l'enthousiasme, et décide de la suite de sa carrière.
Son premier long métrage, La Fille de l'eau (1924), est une fable bucolique à l'esthétique impressionniste, dans lequel jouent sa jeune épouse et son frère aîné, Pierre Renoir. L'accueil mitigé réservé au film ne décourage cependant pas le cinéaste. Il se lance peu après dans une production coûteuse, Nana, d'après le roman d'Émile Zola, en 1926. Pour financer ce film au coût élevé, il vend plusieurs toiles héritées de son père. L'échec commercial du film le détourne pour longtemps de la production. Suivent une série de réalisations aux inspirations très diverses, La Petite Marchande d'allumettes (1928), d'après Andersen, incursion dans l'expressionnisme ; Tire-au-flanc (1928), comédie militaire ; On purge bébé (1931), d'après Georges Feydeau, son premier film parlant.
En 1927, Renoir a accepté de jouer un simple rôle dans La P'tite Lili, court métrage d'Alberto Cavalcanti, pour aider Catherine Hessling à devenir une vedette de cinéma. Par une étonnante coïncidence, ce film réunit les trois compagnes de Renoir qui ont le plus compté dans son existence : sa première épouse Catherine Hessling, sa « monteuse et compagne »7 des années 1930 Marguerite Renoir et Dido Freire, amie de Cavalcanti qui deviendra sa seconde épouse8.
Période réaliste et engagement politique
La Chienne (1931) marque un tournant dans l'œuvre de Jean Renoir. C'est un des premiers films français parlants, adapté d'un roman de Georges de La Fouchardière ; La Chienne offre à Michel Simon un rôle de petit-bourgeois jaloux, assassin et veule. Le tournage de La Chienne est par ailleurs à l'origine de la séparation de Renoir et Catherine Hessling, dépitée d'avoir été remplacée par Janie Marèse pour le premier rôle féminin.
À partir de 1932, Renoir vit avec Marguerite Houllé, rencontrée en 1927 sur le tournage de La P'tite Lili, sa monteuse attitrée qui travaille sur tous ses films de 1931 à 1939. Marguerite prendra le nom de Marguerite Renoir, bien que leur vie commune n'ait jamais été officialisée.
Après La Nuit du carrefour (d'après Georges Simenon, 1932), dans lequel Pierre Renoir interprète le commissaire Maigret, le réalisateur tourne une série d'œuvres majeures : Boudu sauvé des eaux (avec à nouveau Michel Simon, 1932), Le Crime de monsieur Lange (avec Jules Berry, 1935), Partie de campagne (1936, sorti en 1946) dont son neveu, Claude Renoir, signe la photographie, et Les Bas-fonds (avec Louis Jouvet, 1936). Puisant son inspiration dans les romans de Gorki ou dans les nouvelles de Maupassant, Jean Renoir fait preuve d'un sens aigu du réel, qu'il met au service d'un véritable naturalisme poétique.
Sa vie commune avec Marguerite Renoir va marquer une transformation dans son œuvre9. Née dans une famille ouvrière, fille de syndicaliste, frère d'un militant communiste, elle le convainc peu à peu de défendre la cause ouvrière, et le présente au groupe Octobre dont font partie entre autres Jacques Prévert, Roger Blin et Maurice Baquet. En 1936, Renoir lui offre un rôle à ses côtés dans Partie de campagne.
Désormais, sa production prend une dimension ouvertement politique, marquée par les idées du Front populaire : Le Crime de monsieur Lange (1935), Les Bas-fonds, La vie est à nous (1936), La Marseillaise (1937). La vie est à nous est produit par le PCF, et La Marseillaise coproduit par la CGT, avec un original système de participation des spectateurs qui achètent leur place à l'avance. Ce film est un semi-échec commercial. Renoir, qui n'a jamais été membre du PCF, écrit régulièrement dans des périodiques de gauche, le quotidien Ce soir, la revue Regards et Ciné-Liberté.
Avant la Seconde Guerre mondiale, Jean Renoir tente de promouvoir un message de paix avec La Grande Illusion (1937), montrant l'absurdité de la guerre. Il fait tourner dans ce film, en manière d'hommage, le cinéaste qu'il admire le plus, Erich von Stroheim, aux côtés de Jean Gabin. Dans La Bête humaine (1938), il s'efforce de mettre en scène les enjeux sociaux de l'époque.
Dans son chef-d'œuvre, La Règle du jeu (1939), sorti en juillet 1939, Renoir prévoit l'effondrement des valeurs humanistes et brosse un tableau sans complaisance des mœurs de la société française. Mais à la veille de la Seconde Guerre mondiale, ce film sera son plus grand échec commercial. Renoir a raconté qu'à la première de son film, il a vu un homme qui essayait de mettre le feu à la salle avec un journal et des allumettes10. François Truffaut, dans son livre Les Films de ma vie, écrit « La Règle du jeu (1939) c'est le credo des cinéphiles, le film des films, le plus haï à sa sortie, le plus apprécié ensuite. »
Sa liaison avec Marguerite se termine, et il vit désormais avec Dido Freire, rencontrée sur le tournage de La P'tite Lili, engagée comme scripte sur le tournage de La Règle du jeu, et qui deviendra sa dernière épouse.
En janvier 1940, il part en Italie pour tourner La Tosca, d'après la pièce de Victorien Sardou, avec Michel Simon.
Sur les conseils de l'ambassadeur de France, en mai 1940, il quitte prématurément le tournage (une seule séquence est tournée par Renoir, le reste par son ami et scénariste Carl Koch) pour rentrer à Paris. En juillet, grâce au réalisateur Robert Flaherty, Renoir obtient un visa de travail pour les États-Unis.
Il quitte Marseille avec Dido en octobre 1940 pour Lisbonne et les États-Unis. Sur le bateau, il rencontre un passager notable, Antoine de Saint-Exupéry, avec lequel il travaillera sur une adaptation du roman de celui-ci, Terre des hommes, qui n'aboutira pas.
La période américaine
Renoir arrive à Hollywood le 10 janvier 1941. Après de nombreuses et longues négociations, il signe enfin un contrat avec la Fox et dirige L'Étang tragique (Swamp Water) en 1941, écrit par Dudley Nichols, scénariste attitré de John Ford, film tronqué par les contraintes de la production qui exigea de nombreux plans tournés en studio. Néanmoins le film poursuit le cheminement de Renoir dans sa réflexion sociale, qui met en relief la différence, l'exclusion, puis la réhabilitation des personnages, incarnés ici par Anne Baxter et Walter Brennan. Le film est un échec commercial et Renoir doit défendre ses convictions pour poursuivre son œuvre (il tournera six films aux États-Unis). Il épouse Dido Freire en février 1944, à Los Angeles, avec Charles Laughton et Dudley Nichols comme témoins.
Renoir qui s'adapte difficilement au système hollywoodien, réalise en 1943 et 1944 deux films de résistance Vivre libre (This Land Is Mine), avec Charles Laughton et Salut à la France (A Salute to France). En 1945, il tourne L'Homme du Sud (The Southerner), film proche de thèmes chers à John Ford (Les Raisins de la colère, La Route du tabac, Qu'elle était verte ma vallée) : la misère, la communauté, la famille, la relation étroite avec la terre, le terroir, le territoire. L'Homme du Sud lui vaut une nomination à l'Oscar du meilleur réalisateur. En 1946, dans Le Journal d'une femme de chambre (The Diary of a Chambermaid), d'après le roman d'Octave Mirbeau, Renoir fait tourner Paulette Goddard, épouse de son ami Burgess Meredith et ex-épouse de Charlie Chaplin.
Jean Renoir termine sa période américaine avec La Femme sur la plage (The Woman on the Beach) en 1947, avec Robert Ryan et Joan Bennett, un film noir, amputé au montage, qui ne trouva pas son public. Daryl F. Zanuck déclare, après cet échec : « Renoir a beaucoup de talent, mais il n'est pas des nôtres ». Sans aucune amertume, Jean Renoir sera toujours profondément reconnaissant envers les États-Unis. Il prend d'ailleurs la double nationalité, comme son fils Alain Renoir11, né en 1921 de son union avec Catherine Hessling.
En 1949, Renoir découvre le roman de Rumer Godden, The River, et décide de partir en Inde tourner son premier film en couleurs, Le Fleuve (The River), film épousant le rythme du Gange et attentif aux êtres vivants. Ce film aura une influence durable sur le cinéma indien et sur Satyajit Ray.
Les derniers films
De retour en Europe en 1952, Jean Renoir tourne Le Carrosse d'or (d'après Prosper Mérimée, 1952), French Cancan (avec Jean Gabin et Françoise Arnoul, 1955), Elena et les Hommes (avec Ingrid Bergman et Jean Marais, 1956), Le Déjeuner sur l'herbe et Le Caporal épinglé (d'après Jacques Perret, 1962).
Rencontrant des difficultés de plus en plus importantes à produire ses films, il se tourne alors vers la télévision (Le Testament du docteur Cordelier, 1959 ; Le Petit Théâtre de Jean Renoir, 1969-1971) et se consacre plus largement à l'écriture : il publie un livre sur son père, Renoir, mon père (1962), son autobiographie, Ma vie et mes films (1974), un essai (Écrits 1926-1971, 1974), quelques pièces de théâtre, Orvet (1955), ainsi que plusieurs romans (Les Cahiers du capitaine Georges, 1966 ; Le Crime de l'Anglais, 1979).
Il reçoit en 1975 un Oscar d'honneur pour l'ensemble de son œuvre, et se voit élever au rang de commandeur de la Légion d'honneur deux ans plus tard.
Jean Renoir meurt à Beverly Hills, où il s'était retiré, le 12 février 1979. Il est enterré à Essoyes dans l'Aube, près de son père.
Filmographie
Réalisateur
- 1924 : Catherine (uniquement projeté en privé)
- 1925 : La Fille de l'eau
- 1926 : Nana
- 1927 : Sur un air de charleston
- 1927 : Une vie sans joie (deuxième version de Catherine)
- 1927 : Marquitta
- 1928 : La Petite Marchande d'allumettes
- 1928 : Tire-au-flanc
- 1928 : Le Tournoi dans la cité
- 1929 : Le Bled
- 1931 : On purge bébé
- 1931 : La Chienne
- 1932 : La Nuit du carrefour
- 1932 : Boudu sauvé des eaux
- 1932 : Chotard et Cie
- 1933 : Madame Bovary
- 1935 : Toni
- 1936 : Le Crime de monsieur Lange
- 1936 : Partie de campagne
- 1936 : La vie est à nous
- 1936 : Les Bas-fonds
- 1937 : La Grande Illusion
- 1938 : La Marseillaise
- 1938 : La Bête humaine
- 1939 : La Règle du jeu
- 1941 : L'Étang tragique (Swamp Water)
- 1943 : Vivre libre (This Land Is Mine)
- 1945 : L'Homme du Sud (The Southerner)
- 1946 : Le Journal d'une femme de chambre (The Diary of a Chambermaid)
- 1946 : Salut à la France (Salute to France)
- 1947 : La Femme sur la plage (The Woman on the Beach)
- 1951 : Le Fleuve (The River)
- 1953 : Le Carrosse d'or
- 1954 : French Cancan
- 1956 : Elena et les Hommes
- 1959 : Le Testament du docteur Cordelier
- 1959 : Le Déjeuner sur l'herbe
- 1962 : Le Caporal épinglé
- 1971 : Le Petit Théâtre de Jean Renoir
1952
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23/01/52 |
CHARLOT MARIN CITIZEN KANE |
Orson WELLES |
1941 |
USA |
Orson Welles Joseph Cotten |
12/02/52 |
AU PAYS DES PYGMEES VOLPONE |
Maurice TOURNEUR |
1941 |
FRA |
Documentaire Louis Jouvet, Jacqueline Delubac |
5/03/52 |
AUBERVILLIERS BREVE RENCONTRE |
E. LOBAR David LEAN |
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Documentaire |
25/03/52 |
TONARRA LE JOUR SE LEVE |
ALLIATA Marcel CARNE |
1939 |
FRA |
Documentaire Jean Gabin, Jules Berry, Arletty |
23/04/52 |
A L'ASSAUT DES AIGUILLES DU DIABLE.
LOUISIANA STORY |
Marcel ICHAC
FLAHERTY* |
1948 |
USA |
Documentaire
Auteur de Nanouk l'esquimau |
06/05/52 |
QUATORZE JUILLET |
René CLAIR |
1933 |
FRA |
Annabella, Georges Rigaud |
28/05/52 |
QUATRE PAS DANS LES NUAGES |
BLASETTI |
1956 |
ITA/ FRA |
Fernandel, Alberto Sordi |
24/10/52 |
CHARLOT BROCANTEUR LA BELLE EQUIPE |
Julien DUVIVIER |
1936 |
FRA |
Charles Vanel, Jean Gabin Viviane Romance |
19/11/51 |
LA VIE D'UN TITAN FARREBIQUE |
OERTEL ROUQUIER |
1946 |
FRA |
Documentaire Documentaire sur la vie paysanne. |
9/12/52 |
LE FAUCON ROYAL DANSES DE MORAVIE PRINCE BAYAYA |
Jiri TRNKA |
1950 |
TCH |
Documentaire
Film d'animation |
Film diffusé en 1951.
Marcel Carné est un réalisateur français, né le 18 août 19061 à Paris et mort le 31 octobre 1996 à Clamart.
Sommaire |
Biographie
Enfance
Marcel Carné naît à Paris dans le quartier des Batignolles (XVIIe arrondissement), d'un père ébéniste. Sa mère meurt alors qu'il a cinq ans et il est alors élevé par sa grand-mère. Il est très vite attiré par le cinéma : il se rend chaque jeudi à une projection de film, puis de plus en plus souvent, trichant quelquefois pour ne pas avoir à payer le prix de sa place.
Son père souhaite qu'il reprenne sa succession et devienne ébéniste, comme lui. Marcel Carné commence donc des cours pour apprendre à tailler le bois. Il les abandonne ensuite même s'ils ne lui déplaisent pas plus que ça. Il suit à la place deux fois par semaine, en cachette, des cours de photographie à l'école des Arts et Métiers.
Pour payer ses séances de cinéma qui se font de plus en plus nombreuses, il travaille alors dans une banque, puis une épicerie et dans une compagnie d'assurance.
Premières expériences cinématographiques
La première rencontre décisive de sa carrière a lieu en 1928 : il rencontre Françoise Rosay, la femme de Jacques Feyder lors d'un dîner chez des amis communs. À la fin du repas, il obtient de celle-ci qu'elle organise une rencontre entre les deux hommes. Carné est alors engagé comme assistant-réalisateur secondaire sur le nouveau film de Feyder, Les Nouveaux Messieurs.
À la suite de cette première expérience, il part faire son service militaire en Rhénanie.
Lorsqu'il revient en France, en 1929, la revue Cinemagazine organise un concours de critique de films. Carné en soumet cinq, et reçoit par la même occasion le premier prix. Il est engagé comme critique cinématographique. Il écrit aussi dans les revues Hebdo-Film, Vu, Cinémonde et Film-Sonore.
En 1929, il décide de réaliser son premier documentaire sous le titre Nogent, Eldorado du dimanche, aidé financièrement par Michel Sanvoisin. Ce court-métrage raconte l'échappée dominicale de la jeunesse parisienne dans les guinguettes des bords de Marne. Charles Peignot le convainc ensuite de tourner des films publicitaires avec Jean Aurenche et Paul Grimault.
Puis il devient assistant pour la mise en scène de Richard Oswald dans le film Cagliostro 1929, de René Clair dans le film Sous les toits de Paris (1930), de Jacques Feyder pour Le Grand Jeu (1934), Pension Mimosas (1935) et La Kermesse héroïque (1935). Il dit de Feyder : « Je dois à peu près tout à Feyder. II m'a appris ce qu'est un film, depuis sa préparation jusqu'à la mise en scène proprement dite et aussi la direction des acteurs... La meilleure école de cinéma, c'est la pratique. »
Metteur en scène
En 1936, grâce à l'aide de Feyder, il réussit à réaliser son premier film, Jenny et c'est à cette époque qu'il fait la connaissance de Jacques Prévert, le scénariste qui contribue à établir sa réputation. Le tandem Carné-Prévert montre lors de leur premier film, Drôle de drame, une entente remarquable qui ne cesse de se renforcer.
Le Quai des brumes, tourné en 1938, marque un résultat important dans leur collaboration. Le film remporte un grand succès grâce à l'habileté de Carné dans la représentation des extérieurs et la direction des acteurs et au grand talent de Prévert qui réussit à amalgamer quelques-uns des thèmes du surréalisme tardif, typiques de sa poésie, avec une atmosphère inquiète à laquelle on doit certainement le charme du film.
En 1938, suivent Hôtel du Nord et en 1939, le remarquable Le jour se lève où il raconte l'histoire d'un ouvrier qui, au moment où il va être arrêté par la police dans sa chambre, revit les instants qui l'ont amené à tuer par amour et, quand le soleil se lève, se suicide d'une balle. Dans ce film très engagé, la figure de l'ouvrier, que le Front populaire montre comme protagoniste social, devient un des thèmes de Prévert, qui interprète la réalité en termes métaphysiques suivant lesquels c'est le destin qui trace les événements de la vie, une figure socialement abstraite et anonyme. Cette forme de fatalisme existentiel marquera la fin des espoirs du premier Front populaire et ce n'est pas un hasard si cette année-là sort aussi le film dramatique de Jean Renoir, La Règle du jeu.
Suit en 1942, Les Visiteurs du soir, légende médiévale à la recherche formelle poussée (bien que le réalisateur ait été peu satisfait des costumes).
Lorsque Paris est libéré, Carné et Prévert présentent leur chef-d'œuvre, Les Enfants du paradis, situé dans le Paris du XIXe siècle, sur le Boulevard du Crime, autour d'un mime fameux, Jean-Gaspard Deburau, et d'un grand acteur, Frédérick Lemaître, du début de leurs carrières jusqu'à la célébrité et de l'amour qu'ils ont tous deux pour la belle Garance. Le film fascine par son sens du récit, par l'adresse avec laquelle sont présentés figures et événements, par le soin apporté au cadrage et à la photographie et surtout par la prouesse des acteurs, de Jean-Louis Barrault à Pierre Brasseur, d'Arletty à Maria Casarès, de Marcel Herrand à Gaston Modot. L'année suivante, Carné et Prévert enchaînent avec Les Portes de la nuit.
Par la suite, Carné produit des œuvres moins importantes, mais de qualité, comme Juliette ou la clé des songes (1950), Thérèse Raquin (1953), Les Tricheurs (1958), Trois chambres à Manhattan (1965), Les Jeunes Loups (1968) et Les Assassins de l'ordre (1971).
Homosexuel lui-même, mais de manière non publique3, Marcel Carné traita dans plusieurs de ses films, de manière secondaire ou parfois oblique, de thèmes homosexuels : les relations ambiguës entre Jean Gabin et Roland Lesaffre dans L'Air de Paris, le personnage de Laurent Terzieff, qui se fait entretenir par des personnes des deux sexes dans Les Tricheurs, le gigolo bisexuel des Jeunes Loups. Il déclarait à ce sujet : « Je n'ai peut-être jamais tourné d'histoire d'amour entre hommes, mais ça a été souvent sous-jacent. [...] Mais d'histoires entre homos, non. Je me suis souvent posé la question : est-ce que c'est un manque d'audace ? Les films homosexuels ne font pas beaucoup d'entrées, c'est un circuit restreint, et je n'aimerais pas avoir un insuccès dans ce domaine, d'autant que je n'aimerais filmer alors qu'une grande histoire d'amour. Mais je crois surtout que j'aime mieux les choses qu'on devine4. »
Marcel Carné meurt à Paris le 31 octobre 1996. Il est enterré au cimetière Saint-Vincent dans le 18e arrondissement de Paris, au pied de la butte Montmartre.
Polémiques
Dès sa sortie, le film Le Quai des brumes est l'objet de nombreuses polémiques. Jean Renoir le baptise Le Cul des brèmes et insinue que c'est un film fasciste 5.[réf. nécessaire]
À l'inverse, Lucien Rebatet, journaliste et critique collaborationniste, décrit ainsi Marcel Carné dans Les Tribus du cinéma et du théâtre publié en 1941 : « Marcel Carné est aryen, mais il a été imprégné de toutes les influences juives. Il n'a dû ses succès qu'à des juifs et a été choyé sous leur étiquette. Carné, qui ne manque pas de dons, a été le type du talent enjuivé. Il a été, en France, le représentant de cet esthétisme marxiste qui est partout un des fruits de la prolifération des Juifs.... Ses héros sont des médiocres assassins, des candidats au suicide, des souteneurs, des entremetteuses... Dans l'immense diffusion du cinéma, ces produits spécifiques du judaïsme ont joué un rôle de dissolvant social et contribué à l'avilissement des esprits et des caractères6 ». À la sortie des Visiteurs du soir en 1943, Rebatet s'est fait photographier entre Arletty et Marcel Carné7.
Filmographie
- 1929 : Nogent, Eldorado du dimanche
- 1936 : Jenny
- 1937 : Drôle de drame
- 1938 : Le Quai des brumes
- 1938 : Hôtel du Nord
- 1939 : Le jour se lève
- 1942 : Les Visiteurs du soir
- 1945 : Les Enfants du paradis
- 1946 : Les Portes de la nuit
- 1947 : La Fleur de l'âge (inachevé)
- 1950 : La Marie du port
- 1950 : Juliette ou la Clé des songes
- 1953 : Thérèse Raquin
- 1954 : L'Air de Paris
- 1956 : Le Pays d'où je viens
- 1958 : Les Tricheurs
- 1960 : Terrain vague
- 1962 : Du mouron pour les petits oiseaux
- 1965 : Trois chambres à Manhattan
- 1968 : Les Jeunes Loups
- 1971 : Les Assassins de l'ordre
- 1974 : La Merveilleuse Visite
- 1977 : La Bible
- 1991 : Mouche (inachevé)
1953
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9/01/53 |
SHERIF MALGRE LUI POUR GAGNER SA VIE LE CIEL EST A VOUS |
Buster KEATON Charlie CHAPLIN Jean GREMILLON |
1944 |
USA USA FRA |
Charles Vanel Madeleine Renaud |
20/01/53 |
MAILLOL VIVERE IN PACE |
J LODS Luigi ZAMPA |
1947 |
ITA |
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06/02/53 |
HARLEM L'OMBRE D'UN DOUTE |
Lesslie VAIN A.HITCHKOCK |
1945 |
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Theresa Wright et Joseph Cotten |
17/02/53 |
JOFFROY
A NOUS LA LIBERTE |
PAGNOL
René CLAIR |
1933
1931 |
FRA
FRA |
Vincent Scotto, Maurice Poupon Henri Marchand, Raymond Cordy |
13/03/53 |
GOEMONS LE VOLEUR DE BICYCLETTES |
Y BELLON V DE SICA |
1948 1948 |
FRA ITA |
documentaire Lamberto Maggiorani |
31/03/53 |
ENFANCE DE GORKI |
Marc DONSKOI |
1938 |
URSS |
Alexei Liarski |
14/04/53 |
DROLE DE DRAME |
Marcel CARNE |
1937 |
FRA |
Françoise Rosay Louis Jouvet, Michel Simon |
19/05/53 |
PREMIERES ARMES |
René WHEELER |
1950 |
FRA |
Paul Frankeur Julien Carette Guy Decomble |
7/10/53 |
MON AMI PIERRE ANTOINE ET ANTOINETTE |
Paula MEURICE Jacques BECKER |
1947 |
FRA |
Noel Roquevert, Annette Poivre |
27/10/53 |
LUTTE SOUS MARINE MADAME ET SON CLOCHARD |
Mac LEOD |
1938 |
USA |
Constance Benett, Brian Aherne |
13/11/53 |
CHARLOT CAMBRIOLEUR MIRACLE A MILAN |
Vittorio DE SICA |
1951 |
ITA |
Francesco Golisano |
9/12/53 |
LE PETIT CHIEN DE FATTY LA BEAUTE DU DIABLE |
René CLAIR |
1950 |
FRA |
Gérard Philippe, Michel Simon, Simone Valère |
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MARCEL PAGNOL
Marcel Pagnol est un écrivain, dramaturge et cinéaste français, né le 28 février 1895 à Aubagne (Bouches-du-Rhône), mort le 18 avril 1974 à Paris à l'âge de 79 ans.
Il devient célèbre avec Marius, pièce représentée au théâtre en mars 1929. Il fonde à Marseille en 1934 sa propre société de production et ses studios de cinéma, et réalise de nombreux films avec les grands acteurs de la période (en particulier Raimu, Fernandel, Pierre Fresnay, Louis Jouvet) : Angèle (1934), Regain (1937), La Femme du boulanger (1938)…
En 1946, il est élu à l'Académie française. Après 1956, il s'éloigne du cinéma et du théâtre, et entreprend la rédaction de ses Souvenirs d'enfance avec notamment La Gloire de mon père et Le Château de ma mère. Il publie enfin, en 1962, L'Eau des collines, roman en deux tomes : Jean de Florette et Manon des Sources, inspiré de son film Manon des sources, réalisé dix ans auparavant et interprété par son épouse Jacqueline Pagnol.
1954
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8/01/54 |
LE CHAUDRONIER CHERCHEURS D'OR |
ROUQUIER MARX BROTHERS |
1949 |
FRA USA |
Documentaire MARX BROTHERS |
29/01/54 |
MATISSE LE MARIAGE DE CHIFFON |
François CAMPAUX Claude AUTANT LARA |
1946 1942 |
FRA FRA |
Documentaire Odette Joyeux, André Luguet, Bernard Blier |
9/02/54 |
DONALD ET GOOFY MARINS GIVE US.THIS DAY |
WALT DISNEY Edouard DMYTRICK |
1949 |
USA |
Lea Padovani |
26/02/54 |
KARALORAM L'ASSASSIN HABITE AU 21 |
Marcel.ICHAC Henri-Georges CLOUZOT |
1936 1942 |
FRA FRA |
Documentaire sur l'Himalaya Suzy Delair, Pierre Fresnay |
10/03/54 |
DERNIERE CHANCE |
Per LINDBERG |
??? |
SUE |
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24/03/54 |
LES PETITS MYSTERES DE PARIS ESQUIMAUX |
P.GOUT Van DYKE |
1933 |
USA |
Documentaire Documentaire
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20/04/54 |
LA BATAILLE DU RAIL |
René CLEMENT |
1946 |
FRA |
Charles Boyer Jean Daurand |
07/05/54 |
RYTHME DE LA VILLE TABOU |
SUCXSDORF MURNAU ET FLAHERTY |
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Documentaire |
9/06/54 |
SCUISCIA |
Vittorio de SICA |
1947 |
ITA |
Franco Interlenghi |
25/06/54 |
ALEXANDRE NEVSKY |
EISENSTEIN |
1938 |
URSS |
Nikolai Tcherkassov : |
19/10/54 |
LES MAUDITS LA RIVIERE DES HOMMES |
René CLEMENT
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1947 |
FRA |
Henri Vidal, Marcel Dalio |
5/11/54 |
QUELQUE PART EN EUROPE LE TONNELIER |
RADVANYI
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1947 |
HON |
Miklos Gabor Lazlo Horvath |
24/11/54 |
PREMIER DE CORDEE
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Louis DAQUIN
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1944 |
FRA |
Maurice Baquet, Jean Dufilho |
14/12/54 |
ZERO DE CONDUITE |
Jean VIGO |
1933 |
FRA.. |
Jean Dasté |
Marcel Ichac, né le 22 octobre 1906 à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) et mort le 9 avril 1994, est un cinéaste, photographe, explorateur et alpiniste français.
« Grand maître du documentaire » selon l'historien Jean Tulard1, Marcel Ichac est en particulier considéré comme « le plus grand cinéaste spécialiste de films de montagne en France et sans doute dans le monde » de sa génération par Georges Sadoul2. D'abord skieur et alpiniste, grand témoin de l'alpinisme français, Marcel Ichac est ensuite devenu, par la diversité des espaces explorés, le cinéaste de l'exploration française des années 1930-1950 (les deux premières expéditions françaises en Himalaya en 1936 et 1950, la plongée sous-marine avec Jacques-Yves Cousteau, le Groenland avec Paul-Émile Victor, les tout premiers documentaires de spéléologie au monde avec notamment Norbert Casteret, etc.).
Marcel Ichac a révolutionné le cinéma documentaire par sa volonté d'insérer le spectateur au sein de l'action avec une obsession de l'authenticité. Ce qui a exigé, au-delà de l'accompagnement du sportif dans son effort, des innovations techniques (l'utilisation généralisée des caméras légères alors que les caméras de l'époque étaient généralement lourdes et fixes), artistiques (la caméra subjective, montée sur des skis, portée à l'épaule, etc., la prise de vue avec le regard de l'alpiniste) et narratives. Marcel Ichac est considéré comme un précurseur du « cinéma vérité » et du docu-fiction (lire plus bas).
Au-delà, Marcel Ichac a joué un rôle pionnier, tant dans le domaine technique (avec notamment la réalisation du premier film français en cinémascope, etc.), des institutions (fondation du Groupe des trente pour défendre le court-métrage), que des hommes (lancement de Jacques Ertaud, Jean-Jacques Languepin, Gérard Oury, Jean-Louis Trintignant, Robert Enrico dans le cinéma). Marcel Ichac a reçu les plus hautes récompenses du cinéma mondial (Oscar à Hollywood, primé au Festival de Cannes, Lion d'argent à la Mostra de Venise, sans compter les festivals spécialisés dans le cinéma de montagne et d'exploration).
Jean Vigo est le fils de l'anarchiste Eugène Bonaventure Vigo, dit Miguel Almereyda, directeur des journaux La Guerre sociale et Le Bonnet rouge.
Jean Vigo est l'arrière-petit-fils de Bonaventure Vigo maire de Saillagouse en Cerdagne et 1er viguier d'Andorre.
En 1917, son père se reconvertit au pacifisme après avoir mesuré les horreurs de la guerre et est arrêté et incarcéré à la prison de Fresnes. Il est retrouvé mort, étranglé avec son lacet de chaussure dans des circonstances douteuses. La vindicte de l'extrême droite est virulente et menaçante, la famille se cache.
Jean Vigo est rejeté de lycée en lycée, tenu à l'écart par ses camarades.
Il est connu pour deux films qui influeront sur le futur développement du cinéma français et mondial : Zéro de conduite (1933) et L'Atalante (1934).
Il réalisa aussi auparavant À propos de Nice (1929) avec Boris Kaufman, un film muet examinant les inégalités sociales du Nice des années 1920 et le film La Natation par Jean Taris (1931), une élégante étude du nageur Jean Taris.
Ses films sont décrits par certains comme antipatriotiques, et sont censurés par le gouvernement français, l'Atalante est remonté par ses producteurs et ressorti sous le titre Le Chaland qui passe, tandis que Zéro de conduite ne sera autorisé qu'en 1946.
Parmi les premiers spectateurs se trouve François Truffaut qui dit lui devoir son regard.
Jean Vigo meurt à Paris de septicémie. Il est enterré au Cimetière parisien de Bagneux.
En 1951, est créé en son honneur le prix Jean-Vigo, qui distingue souvent de jeunes réalisateurs. En 2007, le Festival Punto de Vista, en Espagne, distinguera le meilleur directeur de sa compétition internationale avec le premier Prix Jean-Vigo espagnol.
1955/56
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12/01/55 |
TOUTE LA VILLE DANSE IMAGE POUR DEBUSSY |
Julien DUVIVIER |
1938 |
FRA |
Fernand Gravey, Louise Rainer |
16/02/55 |
CROSSFIRE ZUYDERZEE (court métrage) |
DMYTRIK |
1947 |
USA |
Robert Young Robert Mitchum( Gloria Grahame |
25/02/55 |
L'OEUVRE DE FLAHERTY |
FLAHERTY |
1922 |
USA |
Documentaire sur les esquimaux et la louisianne |
8/03/55 |
C'EST ARRIVE DEMAIN VILLAGE HINDOU |
René CLAIR SUCKSDORF |
1944 |
USA |
Dick Powell Documentaire |
23/03/55 |
FESTIVAL DE COURTS METRAGE LA PARTIE DE CAMPAGNE SABLES DE MORT LE VOLEUR DE PARATONERRE LE PETIT SOLDAT TERREUR EN OKLAHOMA |
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Documentaires et films court métrage. |
05/04/55 |
UMBERTO D |
Vittorio DE SICA |
1952 |
ITA |
Carlo Battisti Maria-Pia Casilio |
22/04/55 |
LA REGLE DU JEU |
Jean RENOIR |
1938 |
FRA |
Paulette Dubosc |
11/05/55 |
L'HOMME D'ARAN |
FLAHERTY |
1933 |
GB |
Documentaire |
03/06/55 |
LES ENFANTS D'HIROSHIMA |
Kaneto Schindo |
1952 |
JAP |
Le réalisateur de l'Ile nue |
12/10/55 |
CHARLOT S'EVADE JOUR DE FETE |
Jacques TATI |
1949 |
USA FRA |
Charlie Chaplin. Paul Frankeur, Jacques Tati |
28/10/55 |
LA P… RESPECTUEUSE
LES OISEAUX AQUATIQUES
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Marcel PAGLIERO
Walt DISNEY |
1952 |
FRA |
Louis de Funes, Barbara Laage (d'après l'œuvre de JP Sartre Documentaire |
15/11/55 |
LES VITTELLONI
LE SANG DES BETES |
Federico FELLINI
Georges FRANJU
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1953
1949 |
ITA
FRA |
Alberto Sordi, Franco Interlenghi Documentaire sur les abattoirs de la Villette et Vaugirard |
2/12/55 |
BOUDU SAUVE DES EAUX LA VOIE EST OUEST |
Jean RENOIR |
1932 |
FRA |
Michel Simon, Charles Granval |
21/12/55 |
LUMIERE D ETE
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Jean GREMILLON |
1943 |
FRA |
Madeleine Renaud, Pierre Brasseur |
10/01/55 |
LE GRAND CONCERT |
Vera STOIEVA |
??? |
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27/01/56 |
L'AUBERGE ROUGE |
Claude AUTANT LARA |
1951 |
FRA |
Fernandel, Françoise Rosay |
15/02/56 |
LE PONEY ROUGE |
Lewis MILESTONE |
1949 |
USA |
avec Myrna Loy, Robert Mitchum, Louis Calhern, |
06/03/56 |
NOBLESSE OBLIGE
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Robert HAMER |
1949 |
GB |
Denis Price, Alec Guiness |
21/03/56 |
LES AMANTS DE VERONNE |
André CAYATTE |
1949 |
FRA |
Pierre Brasseur, Martine Carol |
06/04/56 |
FESTIVALS DE COURTS METRAGES CHICAGO DIGEST IL ETAIT TROIS PETITS CASTORS LA BUNGALOW GALOPANT |
PAVIOT |
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25/04/56 |
UNE FEMME DISPARAIT NETTOYEUR DE PENDULES |
Alfred HITCHCOCK WALT DISNEY |
1938 |
FRA |
Margaret Lockwood |
4/05/56 |
DEUX SOUS D ESPOIR |
R CASTELLINI |
1952 |
ITA |
Maria Fiore |
30/05/56 |
LA PASSION DE JEANNE D'ARC AUTOUR D'UN FILM |
Carl DREYER
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1928 |
FRA |
Eugéne Sylvain, Michel Simon |
08/06/56 |
LA SOUPE AUX CANARD MATHURIN EN VACANCES DONALD PILOTE D'ESSAI |
MARX BROTHERS
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1933 |
USA |
Marx Brothers |
Les Marx Brothers, ou Frères Marx, sont des comédiens américains originaires de New York qui ont fait carrière au cinéma, mais aussi à la télévision et sur scène, notamment à Broadway, jusque dans les années 1950. Les liens fraternels que suppose le nom collectif des Marx Brothers ne sont pas une fantaisie, puisqu'ils formaient dans la vie une famille de cinq frères : Groucho, Harpo, Chico, Gummo et Zeppo. Au fil du temps, les apparitions de la fratrie se réduisent à quatre puis trois membres, les deux derniers ayant fait le choix de poursuivre leur carrière de leur côté. Gummo ne figure donc dans aucun long-métrage, bien qu'il ait été présent au début de la période théâtrale des Marx Brothers, et Zeppo, qui le remplace après son départ, apparaît seulement dans leurs cinq premiers films. Les genres cinématographiques de prédilection des frères Marx se situent dans la veine comique : chez eux, tant dans les situations que dans les dialogues, la comédie exploite un humour de l'absurde, parfois teinté de burlesque, notamment par le jeu muet de Harpo. La présence d'un tel personnage au sein des Marx Brothers rappelle que le début de la carrière de ces derniers coïncide avec un tournant de l'histoire du cinéma : l'arrivée du parlant.
CE QU IL FAUT RETENIR DE LA PERIODE 1951 - 1955
LA PERIODE 1951-1955
La belle époque pour les ciné-clubs.
Cette époque est caractérisée par la fin de la seconde guerre mondiale. Dans les mémoires, cette tragique époque est présente.
Donc il y aura dans la programmation le chef d’œuvre « La Bataille du rail » de René Clément, film programmé le 20 avril 1954.
Et puis il faut de la légèreté en rajoutant des « Charlot, Buster Keaton » et autres acteurs plaisants.
Il ne faut pas oublier que l’un rit (Charlie Chaplin), l’autre pas (Buster Keaton) mais ils arrivent tous les deux à leurs fins en faisant pouffer de rires les spectateurs.
Autre chapitre important est celui des documentaires. La télévision en est au balbutiement, n’est pas rentrée dans nos chaumières et les ciné-clubs rassemblent un large publique pour voir des documentaires de Marcel Ichac, de Yannick Bellon, de Rouquier et Flaherty.
Les salles de ciné-club affichent complet et il faut savoir partir rapidement du bureau pour avoir une place au DAUPHIN, cinéma situé rue Cadet et qui malheureusement comme beaucoup de salles a fermé ses portes dans les années 70.