Le ciné-club s'est diversifié dans ses activités et a proposé des nuits , des stages de cinéma en 16 mm, des week-ends et des participations aux festivals de cinéma.

Une séance hébdomadaire était prévue dans un cinéma de la Rue Lafayette " LE DAUPHIN, puis Rue du Faubourg du temple"  et enfin"LE DENFERT" Place Denfert Rochereau.

En 1977, le ciné-club s'est ouvert aux adhérents extérieurs au CL parrainés cependant par un membre du CL.

En 1981, le ciné-club sera au zénith de son histoire.

Claude Chabrol

Né en 1930, critique aux Cahiers du cinéma, initiateur (avec Le beau Serge et Les Cousins) de la Nouvelle Vague en 1958, il a construit en quatre décennies une des oeuvres les plus complètes du cinéma français. Il a fêté en 1997 son cinquantième film, sans tenir compte de ses collaborations à des films à sketches et de ses réalisations pour la télévision.

Chabrol alterne avec aisance des films d'auteur, des adaptations littéraires (de Flaubert à Simenon), des films de genre : il est à l'aise dans le film criminel, qu'il le prenne au sérieux ou le détourne en comédie. Le meilleur de son oeuvre, tous genres confondus, est dans l'observation et le rendu volontiers féroce d'une bourgeoisie, souvent provinciale, qu'il connaît assez bien pour la traiter sans indulgence. Caustique ou goguenard, balzacien bon vivant et metteur en scène méticuleux, désabusé mais pas méchant, il creuse un long sillon personnel dans le réalisme noir de la comédie humaine

Le beau Serge de Claude Chabrol 1958

Réalisation : Claude Chabrol
Scénario : Claude Chabrol

Image : Henri Decae

Musique : Emile Delpierre
Production : Ajym Films
Noir et blanc Durée : 93 minutes

Interprètes : Gérard Blain (Serge), Jean-Claude Brialy (François), Bernadette Lafont (Marie), Michèle Meritz (Yvonne), Claude Cerval (le curé), Philippe de Broca, Jacques Rivette et les habitants de Sardent, Creuse.

François, étudiant à Paris, convalescent, retrouve Sardent, le village de son enfance. Son ami Serge est devenu une épave alcoolique, parce que sa femme a accouché d'un enfant trisomique. Serge est d'autant plus malheureux et odieux que sa femme est de nouveau enceinte. François veut sauver Serge, à tout prix.

Il y a cinquante ans un garçon qui avait "quelque chose à dire" composait un recueil de poèmes. Il y a vingt ans, il écrivait un roman. Aujourd'hui, il rêve de faire un film. Certes Chabrol a eu de la chance. La petite histoire raconte que c'est avec le fruit d'un héritage qu'il a pu mettre son Beau Serge en chantier. Mais là n'est pas l'important; Ce qui compte à nos yeux, ce qui nous paraît à la fois à la fois symbolique et exemplaire dans l'aventure de Chabrol, c'est qu'elle caractérise au plus haut point ce besoin, dont nous parlions tout à l'heure, qu'éprouve la nouvelle génération de s'exprimer par le cinéma. En préférant son indépendance aux facilités qu'il aurait pu trouver à droite et à gauche, Chabrol a eu un réflexe d'auteur. Il s'est voulu libre avant tout, libre de dire ce qu'il avait à dire, quels que fussent les risques que comportait cette liberté. Avec l'aide du ciel, presque sans armes et sans bagages, il lui a été donné de jouer ainsi les francs tireurs.

Jean de Baroncelli Le Monde, 17 février 1

 CINE-CLUB: SAISON 1974-1975

Cette saison a relancé l'activité de notre ciné-club qui était tombé bien bas dans la précédente programmation.

Avec 22 films proposés, nous commençons à entrevoir une diffusion fournie des œuvres cinématographiques.

Bien entendu Pierre Etaix était un cinéaste favori de notre ciné-club. Et nous avons eu la joie de découvrir son film "PAYS DE COCAGNE".
Retenons aussi l'excellent film de Jacques Tati "TRAFFIC" puis pour marquer un engagement plus politique de notre ciné-club une soirée "LIP est organisée avec deux courts métrages militants.
Un petit Godard pour la route avec "TOUT VA BIEN" ainsi qu'un Losey avec "ACCIDENT".
Le film de René Vautier "AVOIR VINGT ANS DANS LES AURES" va déclencher les passions et la direction du Crédit Lyonnais en avait demandé l'interdiction de diffuser ce film Il s'agit d'un film sur la guerre d'Algérie et ce film tourné moins de dix années avant le cessez le feu a ravivé des querelles.
Enfin le film d'Alain Resnais "LA GUERRE EST FINIE" avec Yves Montand a clos cette saison un peu trop "sérieuse" à mon goût.
  Les "gai-luron", n'ont pas activé leurs muscles zygomatiques très souvent pendant cette saison !!!

En 1975, une équipe de cinéphiles se forment autour du Sécrétaire du ciné-club "Daniel Ollive" (1944-2003).

Daniel Ollive occupe un poste de permanent au Comité d'établissement mais consacre 90% de son temps au ciné-club.

De ce fait le programme va s'intensifier en activité.

Ainsi cette saison verra projetée 17 films dans la salle de cinéma L'ACTION REPUBLIQUE située au 18 rue du Faubourg de Temple, à côté de la place de la République.

Beaucoup de films sont américains dont la saga (trois films) sur "LA PLANETTE DES SINGES", un film de et avec Jerry Lewis "YA YA MON GENERAL" et entre deux projections sérieuses "ON S'EST TROMPE D'HISTOIRE D AMOUR" et "PETITES TETES ET GRANDE SURFACE, film réalisé par ciné lutte, il sera glissé dans la programmation un film à caractère pornographique, suivi d'un débat. (voir l'anecdote dans le livre d'or)

Cinélutte a filmé les grèves du Crédit Lyonnais pendant l'année 1974.

LA SAISON DU CINE CLUB 1976 -1977

Cette saison marque un tournant important dans l'activité du ciné-club.

Avec 28 films, le catalogue commence à s'étoffer.

Autres nouveautés:

   - Deux nuits de cinéma consacrés au "fantastique et à la pop music".

   - Le premier week-end au chateau de la Brosse Montceau, chateau acquis par le CCE Du Crédit Lyonnais, grâce également au Directeur du Crédit Lyonnais de l'époque "François Bloch-Lainé".

Dans ce week-end du 7 et 8 mai 1977, nous avons passé des films consacrés au cinéma militant.

Daniel Ollive, fan inconditionnel de Jean-luc Godard nous glisse dans la programmation le film "Numéro 2" avec un débat passionnant animé avec les critiques des "CAHIERS DU CINEMA".

Godard parle de son travail, le travail du film, celui-ci sur la vie d'un jeune couple, sous la forme de tableaux entrecoupés d'images de leurs enfants et de leurs grands-parents.

Egalement, dans cette saison il y a le merveilleux film d'Arianne Mnouchkine, "1789" une autre façon de raconter la révolution que dans les manuels scolaires.

La saison commence par le superbe film "THE OTHER". de Robert Mulligan.

Du 14 au 19 novembre 1977, il sera proposé un stage sur le cinéma au château de la Brosse-Montceaux.

Ce premier stage sera suivi par quelques autres mais le coût élevé de ces stages auront raison de cette activité.

Le 3 mars, il sera projeté l'excellent film "COMMENT YUKONG DEPLACA LES MONTAGNES" de Joris Ivens et de Marceline Loridan, film sur la Chine d'aujourd'hui.

Enfin le film de Jacques Doillon "L'AN 01" sera projeté le 4 mai 1978.

Et puis toujours un film de Woody Allen, "TOMBE LES FILLES ET TAIS TOI"

et à remarquer un hommage à Roman Polanski avec "LE BAL DES VAMPIRES" et "ROSEMARY'S BABY".

Après avoir connu une baisse de régime dans la saison précédentemais le ciné-club repart de plus belles.

Plus de 50 films sont projetés dans notre salle mythique, rue du Faubourg du Temple, mais aussi avec trois nuits de cinéma, angoisse, science-fiction et comédie, et enfin deux week-ends avec un sur les films comiques et le second sur le cinéma italien;

A remarquer que le 6 mars 1979, un film de Yannick Bellon, "L'AMOUR VIOLE" est projeté en hommage à la journée internationnal des femmes du 8 mars, avec débat avec la réalisatrice.

Ces week-ends ont commencé en 1977 et se continuent de nos jours. Nous rendons hommage au premier directeur de ce lieu qui par son originalité et son accueil permettait à notre ciné-club d'avoir un lieu festif pour projeter nos films.

Dans cette saison, on peut voir les films du collectif "le grain de sable" notamment "LE JUSTE DROIT" projeté le 13 novembre 1979. c'est un film important sur l'I.V.G.

les week-ends de cinéma Japonais français et Allemand sont très sollicités.

On retiendra dans la programmation les films suivants :

"NASHVILLE" de Robert Altman

"LE MILIEU DU MONDE" d'Alain Tanner

"LA NUIT AMERICAINE" de François Truffaut

"PIERROT LE FOU" de jean-Luc Godart

"SOLEIL DES HYENES" de Rida Behi

"L'HYPOTHESE DU TABLEAU VOLE" de Raoul Ruiz

Cette saison a été la plus riche de notre ciné-club.

Tout d'abord un changement a été opéré au sein de notre conseil d'administration avec la démission de notre camarade Daniel Ollive, remplacé par Alain Christel.

Plus de 90 films projetés !!!

4 week-ends de cinéma,

3 nuits de cinéma,

1 stage de réalisation de films en 16 mm,

C'est énorme !!!

Parmi la programmation, un film qui a fait scandale, certains de nos adhérents on quitté d'ailleurs la salle. c'est celui de Pier Paolo Pasolini "SALO OU LES 120 JOURS DE SODOME".

On retiendra cependant les films suivants :

"CHILI IMPRESSIONS" de L'I.N.A

"LES LEVRES ROUGES" de Harry Kumel

"OCTOBRE" de S.M Eisenstein

"LA GRANDE BOUFFE" de marco Ferreri

"SCHOCK CORRIDOR" de Samuel Fuller

"LA COLLECTIONNEUSE" de Eric Rohmer

"LE PETIT SOLDAT" de jean-Luc Godard

"LE CYCLE"de Daruis MAHRJUI

"DEUX ANGLAISES ET LE CONTINENT" de François Truffaut

"L'ANGE EXTERMINATEUR" de Luis Bunuel

"LE TROUPEAU" de Zeri Okten

"L'EMPIRE DES SENS" de Nagisa Oshima

"XALA" de Ousmane Sembene

"DERSOU OUZALA" de Azika Kurosawa

Le 19 janvier 1981, nous avons fêté les 30 ans de notre ciné-club.